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juliensabi93

SUBIR LE SYSTEME OU S'EN EMANCIPER.

La politique d'austérité que prend plaisir à appliquer notre gouvernement et son système continue de s'abattre, sous le prétexte d'un besoin de réaliser des économies drastiques, la dette prenant des formes colossales (notre Président n'était pas censé être un Mozart de l'économie ?), et une fois n'est pas coutume, ce sera aux "faibles" de payer la facture. Après les gilets jaunes, les patrons indépendants, les artisans, les agriculteurs, les retraités modestes, les chômeurs "classiques", voilà maintenant qu'ils comptent s'attaquer à la fois aux seniors au chômage, et, nouveau venu, les frontaliers au chômage. La réforme, prévue pour être appliquée courant 2025, compte retarder de deux ans le statut de sénior permettant de bénéficier des vingt-quatre mois d'indemnisations, puis vingt-sept mois à partir de 55 ans (avant la réforme). Dorénavant, si vous avez le malheur de perdre votre emploi à 52 ou 53 ans, un âge où il est plus difficile de se faire embaucher, qui plus est dans cette période à venir où les faillites et "plans sociaux" vont se démultiplier, vous n'aurez droit qu'à dix-huit mois. Il faudra donc demander à votre patron d'attendre deux ans avant de vous virer.

Pour les travailleurs frontaliers perdant leur emploi, la sentence est encore plus violente. L'Unedic, en accord avec plusieurs syndicats, compte créer un coéfficient dans le calcul des allocations, qui permet de l'ajuster sur le salaire moyen français, ceci afin de baisser ces allocations de - tenez vous bien - 39 % ! Vivre avec 59 % de son ancien salaire était déjà délicat, eh bien réduisez ce montant de 39 % et n'oubliez surtout pas de bien remercier votre état français ainsi que son système, son économie et ses institutions. Ce n'est pas tout : il y aura également une mesure visant à offrir un suivi particulier aux chômeurs frontaliers et instaurer une obligation d'accepter des offres d'emploi françaises, sous peine de perdre leurs allocations déjà bien amaigries. Etant moi-même travailleur frontalier depuis cinq ans, que penser de ces réformes ?


POURQUOI NOUS TRAVAILLONS A L'ETRANGER


Si les travailleurs frontaliers sont dans le viseur, c'est bien parce qu'aux yeux de cet état et tous ceux qui le font vivre, nous sommes des profiteurs, des gens obnubilés par l'argent, l'appât du gain, tout en continuant de vivre en France pour profiter d'un meilleur niveau de vie que si l'on s'installait dans le pays où nous exerçons, souvent bien plus onéreux (La Suisse et le Luxembourg, principalement). Nous n'apportons rien, économiquement, à la France et profitons de son système une fois au chômage. Cela doit donc cesser. Mais qu'en est-il réellement ?

Travailler en France est un calvaire. Je l'ai fait pendant plusieurs années, qui plus est dans des emplois prolétaires, et l'expérience que j'en ai tiré aurait pu me dégoûter totalement du travail tant l'abjecte est normalisé. L'emploi est un marché difficile, en France, qui plus est en secteur rural ou semi-rural, dans les petites villes. Les emplois précaires sont légions, des CDD à foison, des contrats à la semaine, des stages, des "formations" proposées et financées par Pole Emploi (ou France Travail), payées moitié-moins que le smic pour le même nombre d'heures et le même travail, en n'étant absolument pas formés, mais plutôt jugés dès les premiers jours et virés à la seconde, car ne coûtant rien à l'entreprise. Trouver un CDI, en temps plein, est un parcours du combattant dans la France moderne. Les employeurs le savent et en profitent pour exiger toujours plus, plus d'efforts, de flexibilité (comprenez des horaires de merde), plus de diplômes, d'expérience et de qualités pour des contrats temporaires et surtout, des salaires au rabais. Le travail, en France, ne paie pas. C'est un fait. Quelque soit votre niveau d'études et vos qualités, votre niveau d'expérience, atteindre et dépasser les deux-mille euros nets mensuels relèveront de l'exploit (hors professions intellectuelles, libérales et indépendantes). Le harcèlement moral est omniprésent, au sein des entreprises, en France. Les chefs, managers et directeurs se donnent à coeur joie pour démoraliser, démotiver et pousser à bout les salariés qui leur coûte "trop cher" ou qu'ils ne parviennent plus à exploiter à leur guise. Les salariés eux-mêmes peuvent devenir des poisons, créant des ambiances catastrophiques, des clans, des rumeurs, des coups bas dignes d'enfants dans une cour de récréation. Les possibilités d'évolution sont proches du néant, la France évoluant encore sous une "école managériale" très archaïque, où le talent, la singularité et l'ambition sont vus comme des défauts, privilégiant plutôt le passe-droit, l'entre-soi et le favoritisme. Bien qu'aucun pays ne soi parfait et que le travail prolétaire reste parfois contraignant quelque soit les circonstances ; franchir la frontière a été la meilleure chose qui me soit arrivé, et je conseille à toutes celles et ceux qui en ont la possibilité, de le faire sans hésiter.


S'EMANCIPER DE CET ETAT


Le travail en pays frontalier, comme le Luxembourg ou la Suisse, sont mille fois plus avantageux, et pas uniquement pour la question du salaire, mais aussi d'un point de vue humain, en terme de cadre et d'ambiance générale (la France est terne et tendue et cela se ressent au quotidien), la qualité de vie et de services, notamment en terme de santé ou de transports en commun, sont incomparables, mais la vie, et notamment le logement, y étant extrêmement couteux, il est difficile d'y poser définitivement ses valises. Et tout le problème est là. Lorsque l'on habite en France, bien que le gros de notre vie se déroule ailleurs, nous devons nous soumettre aux règles et au système de cet état puant, austère et détestable. Cet état, comprenez-le, ne vous aime pas. Vous, petit peuple, n'êtes à ses yeux que des vaches à lait servant leurs caprices, leur idéologie, et leurs intérêts. Mais vous, ce que vous êtes, votre vie, vos aspirations, votre talent, votre singularité, vos rêves ; tout cela n'existe pas. Si vous avez le malheur de faire partie de ce qui était encore la classe moyenne il y a une ou deux décennies, si vous perdez votre emploi, si vous êtes retraité modeste, ou même simplement si vous tombez malade ; l'état et son système se montreront présent pour vous écraser lentement. Pendant qu'il abreuve nos multirécidivistes et trafiquants d'aides sociales et de milliards d'euros de vos cotisations pour créer des services publics auxquels vous n'avez plus droit, pour que des joggings baskets s'amusent à les brûler au moindre prétexte ; pendant que la bureaucratie, les élites et nos élus nous coûtent des fortunes pour entretenir leur niveau de vie très, très confortable, lorsqu'ils ne détournent pas des sommes astronomiques d'argent public, donc votre argent, pour des dépenses personnelles ; pendant que les milliardaires et multinationales bénéficient d'avantages fiscaux en tous genres ; nous, petit peuple, n'avons le droit que de produire, consommer, payer des taxes et nous laisser détruire par cet état pitoyable qu'est celui que nous subissons depuis trop longtemps. Alors il est temps de préconiser l'émancipation. Lorsque votre situation est confortable, ne faites plus l'erreur que beaucoup font, à savoir dépenser sans compter, acheter, s'endetter, en pensant qu'au pire des cas, l'état vous soutiendra si la situation prend une tournure défavorable. CE NE SERA PAS LE CAS. Prenez un loyer en-dessous de ce que vous pouvez prétendre, économisez autant que possible dans une épargne personnelle, cotisez dans votre propre retraite et votre réserve en cas de perte d'emploi, tous les mois, sans exception. Calculez vos dépenses afin de conserver un maximum d'argent disponible sur votre compte courant, également, car si vous vous retrouvez sans revenus durant plusieurs mois et que les allocations sont misérables, le découvert arrivera très vite et deviendra insurmontable, ce qui causera des conséquences terribles. Soignez-vous en clinique privée ou dans le pays dans lequel vous travaillez. Si vous avez des enfants, éduquez-les comme le bon sens l'impose et non comme le dictat et la propagande de cet état et de son système éducatif déplorable diffusent à travers nos écoles, autrefois lieux d'apprentissage, tant scolaire que citoyen, et où l'ascension sociale était encore possible ; devenu le théâtre de l'abrutissement général, de l'idéologie woke et d'une violence grandissante banalisée. Ne laissez pas cet état et son système diriger votre vie. La France fut un grand et noble pays, et devient le symbole du déclin de l'occident. Cet état est un ennemi. Il faut donc évoluer en conséquence. A défaut de s'unir et combattre pour rétablir la justice (judiciaire mais aussi et surtout dans son sens profond, à savoir appliquer le juste, le bien, le bon-sens moral), l'époque matérialiste, numérique et consumériste ayant transformé ce peuple valeureux en une multitude d'invidivus enfermés dans leurs microcosmes ; tentez, au moins, de garder une longueur d'avance et montrez-vous présents pour celles et ceux qui n'auront pas la possibilité d'échapper à la violence de cet état.

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