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juliensabi93

Chercher l'amour dans la France actuelle. Un véritable parcours du combattant.

Dernière mise à jour : 12 juil. 2024

Ah l'amour... source d'inspiration majeure et universelle d'un nombre infini de livres, de films, de séries, de chansons, de tableaux, de poèmes ; un moteur surpuissant pour qui est heureux et comblé dans cette quête, puisant en l'amour l'énergie nécessaire pour affronter les défis de l'existence ; elle est aussi source de névrose et de mal-être chez un nombre grandissant d'hommes et de femmes (plus souvent des hommes, j'y reviendrai) évoluant dans la modernité que nous connaissons et peinent à s'y retrouver. L'amour, ou plutôt le manque affectif que les évolutions de notre société ont fait naitre, est également une source de profit financier particulièrement juteuse, entre coachs de séduction, influenceurs spécialisés dans les rapports hommes/femmes, développeurs d'applis de rencontres, et j'en passe. Si l'argent est le nerf de la guerre, l'amour est le noeud d'une vie accomplie. Mais qu'en est-il, aujourd'hui ? Pourquoi tant de jeunes hommes, dont je fais partie, se voient condamnés à souffrir et à être déçus dans ce domaine de leur vie pourtant essentiel ? Pourquoi les femmes elles-mêmes, profitant pourtant d'une liberté et d'une facilité surclassant toutes leurs ainées, ne parviennent plus à s'épanouir ?


NEO FEMINISME, LORSQUE LE NIHILISME TUE


Ces dernières années, majoritairement depuis la vague "MeToo", s'est développé un féminisme plus musclé, plus radical, plus idéologisé qu'auparavant. Le féminisme originel ayant axé son combat sur l'égalité des femmes ainsi que leur protection et une plus grande liberté de choix et de décisions, d'accès à davantage de métiers, de carrières, ce que très peu d'hommes rejettent contrairement à ce que certains discours véhiculent ; le nouveau féminisme, lui, va beaucoup plus loin. Pour ce courant (qui contient différentes mouvances également dans son sein), l'égalité et la liberté ne sont pas suffisantes, il faut que la femme marche sur l'homme, le soumette, le déconstruise et le transforme pour en faire un objet utile et multitâches conforme à leurs attentes matérialistes et post-modernes. La femme ne doit dépendre de personne, de quelque manière que ce soit, et certainement pas d'un homme. Elle ne doit même plus chercher à se montrer séduisante, à affirmer sa féminité, son charme, non, car cela revient à s'offrir à cette gente masculine qui incarne le mal absolu, ce patriarcat insupportable, ce phallus hideux qui fait tant de mal. La femme néo-féministe ne se maquille plus, s'habille large et négligée, possède une multitude de tatouages et de piercings en tous genres, lorsqu'elle n'en vient pas à se laisser pousser les poils sous les bras (et ailleurs). Déchargée de toutes les responsabilités que pouvaient avoir ses ainées, comme la maternité et la quête d'un certain idéal de vie, la femme néo-féministe se complait dans une adolescence éternelle, dans une jouissance sans limite, narcissique, futile, éphémère et sans substance. Toutefois, dans son esprit matrixé, la sexualité est un gros mot, car offrir son corps à un homme afin de satisfaire ses besoins est un rabaissement impardonnable. Mais utiliser son corps en le sexualisant au maximum et surfer sur la misère sexuelle d'une part conséquente de la gente masculine moderne est toléré voire salué, car la femme y trouve son intérêt. Scrollez sur la plupart des réseaux sociaux et vous comprendrez l'ampleur de ce fléau...

Nul besoin d'être un expert pour comprendre que banaliser une telle régression, un tel nihilisme et une idéologie aussi néfaste ne fait qu'accroître le malaise dans la relation hommes/femmes. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est un jeu machiavélique, dramatique, duquel ne sort aucun gagnant.


MODERNITE, ABONDANCE ET DESOLATION.


La modernité, la technologie et l'ère numérique dans laquelle nous sommes ont fondamentalement chamboulé la nature de la rencontre et de la relation sentimentale. Lorsqu'il est difficile voire impossible d'aborder quelqu'un sereinement dans la rue, dans un parc ou ailleurs dans la vie réelle, un manque se créer, ce qui génère inévitablement un nouveau marché, que l'on nomme ici la tinderisation. Lorsque par le passé, une jeune femme pouvait avoir une poignée de prétendants, issus de son cercle de vie quotidienne ; désormais, le choix est décuplé de manière stratosphérique, facilement, rapidement, pour toujours plus de consommation. Les profils d'hommes défilent, les messages et les "likes" s'enchainent jusqu'à plusieurs milliers par jour. Les femmes multiplient donc les conquêtes - les hommes les plus aptes à profiter de ce jeu en font de même - mais restent profondément insatisfaites et blasées, malgré l'abondance. Pour elles, la problématique n'est pas de trouver, mais de répondre à leurs exigences de plus en plus élevées et précises. Oui, elles reçoivent énormément de messages, mais ceux étant écrits sans fautes d'orthographes et dans un français correct se comptent sur les doigts de la main. Elles attendent de l'originalité, quelque chose qui attire leur attention, et sont au contraire harcelées de "salut ça va ?" fades et si médiocres. Sans parler des faux profils, des don-juan du dimanche, des pervers narcissiques et j'en passe. A la longue, bien qu'elles soient constamment entourées et emplies d'attention, beaucoup de femmes ressentent un grand vide, un océan de solitude avec lequel elles se doivent de composer, non sans mal. Alors in fine, résulte de tout ce cirque un goût amer, âpre qui reste au travers de la gorge. Comme une rencontre manquée.


REVENIR AU BEAU, AU JUSTE, AU BIEN.


Après ce marasme que je viens de décrire, la sensation qui en découle naturellement est le désespoir. Pourtant, en y réfléchissant, il existe encore matière à espérer. Dans le cas d'un jeune homme mature, responsable et voulant fonder une famille, la première chose est d'arrêter les réseaux sociaux ainsi que les applis de rencontres. C'est une perte de temps totale et absolue. Oubliez également les boites de nuit et les bars, speed datings ou soirées célibataires, vous n'y trouverez essentiellement que des adulescentes indécises tatouées et à l'esprit volatile, ce qui n'a aucun intérêt (ou, dans le cas des speed-dating, des femmes d'une autre génération, la nôtre n'étant pas du tout en phase avec ces méthodes). Le mieux est de laisser le hasard faire les choses, rester ouvert à une rencontre quelque soit l'endroit ou le contexte, et de viser spécifiquement le genre de femmes susceptibles de répondre à nos aspirations. Dans la France moderne, je ne cache pas qu'elles se font rares, ou sont généralement déjà prises... mais en cherchant dans des cercles spécifiques en lien avec nos centres d'intérêts, par exemple, cela peut fonctionner. La dernière option reste la femme étrangère. Je pense notamment aux latines (d'Europe mais aussi d'Amérique du sud), les slaves (europe de l'est), ou asiatiques (mais aussi orientales ou africaines, selon les goûts et les couleurs). Plus traditionnelles, très séduisantes et faciles à vivre, elles possèdent, de fait, toutes les qualités pour répondre aux attentes de stabilité, d'affection, d'altruisme, de responsabilité, de construction d'un projet, d'un foyer, d'une famille. Attention toutefois aux arnaqueuses, aux femmes vénales...

Concernant les femmes qui ne se reconnaissent pas dans la description de la néo-féministe ou de l'instagrameuse, qui épousent la modernité tout en percevant un réel intérêt à l'idée de trouver un homme et bâtir quelque chose avec, je dirais la même chose : oubliez les applis, les réseaux sociaux. Revenez au réel. Ouvrez-vous davantage à ce qui se passe autour de vous, lâchez votre smartphone et revenez à l'essentiel. Ne faites pas de liste de courses, un homme de qualité ne se définit pas selon des détails futiles, et apprenez à considérer l'homme, ses aspirations, ses attentes, mais aussi ses besoins, sans y voire une insulte ou une compromission. La sexualité fait partie de la vie et ce depuis la nuit des temps. L'abus et la vulgarité sont une chose, mais la séduction, le désire et ce que l'on appelle "le ça" en psychanalyse est tout ce qu'il y a de plus naturel, de plus commun. Respectez la nature et tout deviendra plus fluide. Ensuite, il est tout à fait possible de mener une carrière et mener sa vie avec indépendance et liberté; et dans le même temps consacrer une grande part de ce que l'on est à cet être qui nous est cher. Aimer, ce n'est pas consommer. Aimer, c'est prendre le risque d'offrir une part de soi, c'est accepter l'autre dans tout ce qui le compose et le définit, et s'engager. C'est risqué, c'est effrayant parfois, mais nul homme et nulle femme ne peut, selon moi, aspirer au bonheur sans répondre à ce besoin existentiel, fondamental, qu'est la notion d'aimer et d'être aimé. Lorsque notre société dégénérescente aura véritablement compris cela, alors un éveil sera possible. En attendant... le parcours du combattant continue.


SE SUFFIRE A SOI-MEME


Dernier conseil mais probablement le plus délicat : apprendre à bien vivre avec soi-même et sortir totalement de ce jeu obsolète. Le célibat est rarement le premier choix de vie, car nous sommes conditionnés pour appréhender l'existence au sein d'un couple et d'une famille, c'est le cycle des choses, ce qui a permis à notre espèce et notre civilisation d'exister et d'évoluer au fil des siècles de notre histoire. Se suffire à soi-même est donc une notion causant une sensation de vertige, au départ. Vivre seul et ne rien laisser de son passage est une angoisse existentielle majeure pour beaucoup d'entre nous. Mais très vite, vous découvrirez des joies, des petits plaisirs, et surtout une liberté sans précédent qui deviendra addictive. Vous aurez beaucoup moins de contraintes, pourrez faire ce que vous souhaitez, quand vous le souhaitez et de la manière dont vous le souhaitez, et n'aurez plus aucun compte à rendre. Terminé les sacrifices, les désirs refoulés ; dans le célibat, la seule limite, c'est vous. Bien sûr, pour bien vivre son célibat, mieux vaut avoir des loisirs, des passions, des véritables centres d'intérêts qui occuperont votre esprit et votre temps libre de manière optimale. Le fait de développer des projets, également, même modestes, peuvent combler le manque ou la sensation de vide que la non-relation provoquera inévitablement parfois, surtout au début. Travailler sur soi, afin d'être bien à l'intérieur de soi, pour ne plus se rendre dépendant d'une relation amoureuse afin d'espérer trouver un semblant de bien-être et/ou d'apaisement, car cela peut rapidement tourner au drame lorsque cette relation touche à sa fin. Et comme notre époque produit des êtres immatures, infantilisés, pour qui la vie est un jeu et pour qui le mot s'engager effraie, vous pouvez être certains que la relation s'achèvera tôt ou tard, et le plus souvent contre votre gré. Le plus douloureux, dans la vie, notamment dans la vie moderne, est l'idée d'apprendre à affronter les tempêtes seul. Personne, je dis bien PERSONNE, ne le fera pour vous. Vous avez beaucoup d'amis avec qui vous buvez des coups et vous éclatez chaque weekend ? Super ! Attendez de traverser une période difficile et nous en reparlerons. Vous êtes souvent invités à des soirées, des dîners ou autres ? Chouette ! Déconnectez-vous de vos réseaux sociaux pendant ne serait-ce qu'un mois et revenez me voir. Il en est de même dans la relation amoureuse. Hélas. La vie se vie et s'affronte seul. Nous tentons de romancer et sublimer l'existence afin de lui offrir le corps et la couleur que nous avons besoin de lui attribuer pour affronter les difficultés, les échecs, les désillusions, les croyances erronées, et parfois les souffrances voire les traumas, mais je pense très sincèrement qu'accepter les choses telles qu'elles sont vraiment est un grand pas vers la liberté et une certaine tranquillité d'esprit. Mais cela implique de vivre différemment, d'aborder la sociabilité et la relation sous un autre angle, et cela, tout le monde ne le peut.




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